Enjeu de la cotisation, de l'impôt

Un ami nous fait part d'une synthèse sur la différence entre un salaire et une allocation financée par l'impôt. Control+V:

Doit-on être d'accord avec le tour de passe-passe qui consiste à assimiler à de la fiscalité les cotisations/prestations sociales. Tour de passe-passe pratiqué par l'OCDE et d'autres organismes et qui permet de dire : les revenus du travail (entendez les salaires) sont trop taxés.

Ce discours pourri, bien pratique pour justifier que l'on taxe les revenus du capital immobilier ou mobilier, pourrit notre vision de la sécurité sociale, des cotisations/ prestations sociales comme montants pleinement salariaux, d'une part. Et d'autre part, il divise nos affiliés en deux catégories : ceux qui sont taxés et ceux qui vivent sur le dos des premiers.

Ce discours casse le régime salarié et brise en deux camps chacune des organisations syndicales. Il est - de mon point de vue - à l'origine de l'impossible mobilisation des chômeurs, puisque ce n'est pas comme et avec les salariés qu'on entend les mobiliser mais d'abord comme pauvres et comme "bénéficiaires" d'allocations, déjà perçue comme une forme d'aumône.

La cotisation/prestation sociale EST UN SALAIRE. Tous les affiliés syndicaux sont des SALARIES, même les pensionnés, les invalides, les malades ou les chômeurs.

La fiscalité n'est pas un tabou ! Tant mieux, parlons-en et parlons de tout, cessons d'appeler "Cotisation sociale généralisée" ce qui n'est (en France) qu'une "contribution sociale généralisée", c'est-à-dire un IMPÖT et pas du tout une cotisation sociale - au sens noble et salarial du terme.

La fiscalité est l'outil le plus approprié pour amener de la charité là où nos résignations à réduire le salaire collectif partagé (en sécurité sociale) ont détruit la construction de l'égalité salariale.

Ce qui réduit les inégalités de revenus entre salariés, ce n'est ni l'indexation des salaire ni la fiscalité, c'est le partage d'un salaire collectif sous forme de prestations sociales les plus nombreuses possibles.
dont acte.